retour.jpg

 
              
PETITE ENCYCLOPEDIE DE CHARLES MOPSIK

 



PORTES DE LA LUMIERE (Les) [Cha'aré Ora]. Exposition systématique de cabale théosophique du castillan Joseph Gikatila* (1248-1325), publié en 1559. Cette oeuvre est un des grands classiques, aux côtés du Zohar*, de la cabale des sefirot de la fin du XIIIe siècle. Il est écrit dans un assez bel hébreu médiéval au style fleurit où alternent prose rimée et rhétorique savante. L'auteur y expose la fonction de chacune des dix sefirot, émanations divines issues de l'Infini qui constituent la manifestation personnelle et anthropomorphe de la divinité. Il décrit aussi la structure androgyne du monde des anges et insiste sur la dimension métaphysique de l'histoire d'Israël. La connaissance de ces sefirot, identifiées aux divers noms prêtés à Dieu dans la Bible, permet de donner aux prières une efficacité maximale, puisque l'objet de chaque supplique correspond à une sefira particulière vers laquelle il faut savoir faire monter sa demande en lui faisant traverser les sphères des démons et des anges accusateurs qui tentent de lui faire obstacle. L'exégèse symbolique de très nombreux versets offre au lecteur le moyen de découvrir les racines bibliques de la terminologie et des concepts cabalistiques. Une présentation progressive du système des sefirot donne à cet ouvrage un caractère didactique qui en fait une excellente introduction à cette discipline de pensée. Un résumé en a été fait en latin par Paul Riccius en 1516 et un commentaire en hébreu de Mathattias Délacrout au début du XVIe siècle accompagne la plupart de ses rééditions.




 
Copyright (C) 2014 - Tous droits réservés à Aline Mopsik